Vendredi 21 septembre 2007, 00h30:
Après ces trois jours passes a flaner dans les rues de Moscou, me voici en compagnie d’Olga et Yulik en train d’attendre sur le quai de la gare, dans le froid et le brouillard, l’arrivee de mes futurs compagnons de voyage... Yulik et Olga me font beaucoup rire mais je dois avouer que je suis un peu triste de les quitter et j’apprehende surtout de decouvrir le visage des trois autres occupants de mon « koupe » (cabine).
Et bien voila, le verdict est tombe. Trois jeunes hommes partageront avec moi ce debut de voyage. A peine installes dans le train, les voila deja en train de boire. Aucun d’eux ne parle francais ni anglais. J’ai comme l’impression que ce debut de voyage va etre long...
Apres quelques bieres (dont ils me font profiter) et de longues discussions animees, les voici qui vont enfin se coucher ! Il etait temps car a 3h du matin, je commencais vraiment a etre fatiguee...
Le lendemain matin, lorsque j’entrouvre mes paupieres, mon regard se pose d’abord sur les grandes forets de bouleaux qui defilent derriere la vitre, puis s’arrete soudain sur mon voisin d’en face qui est reveille depuis longtemps semble-t-il puisqu’il en est deja a sa deuxieme biere (et il n’est que 7h du matin). Tres alourdies par cette nuit trop courte, mes paupieres se referment de suite.
S’en suivront plusieurs heures de sommeil leger, entrecoupees par de bref « leves de rideaux » sur ma cabine :
8h39 : grandes pleines marecageuses et forets de bouleaux. 4eme biere pour mon voisin.
9h43 : petits villages avec maisons de bois. 6eme biere.
11h12 : arret dans une grande gare. 7eme biere.
14h : descente du train des deux autres hommes de la cabine. 11eme biere.
Et ainsi de suite... Mon voisin engloutit ainsi une bonne quinzaine de bieres.
Telles des bornes kilometriques, ses bieres marquaient un nouvel arret en gare ou l’apparition d’un nouveau paysage et rythmerent ainsi toute la premiere partie de mon voyage. A chaque biere supplementaire, le visage de mon compagnon de train se faisait de plus en plus livide et ses yeux devenaient de plus en plus rouges et inertes. Il se mit a me parler tres rapidement en russe, repandant dans la cabine sa terrible haleine aux odeurs de biere chaude, tandis que de mon cote, je me contentais de repondre « da, da » (oui, oui) sans trop respirer par le nez! Finalement, a 16h, le train s’arreta et mon compagnon buveur de bieres m’annonca qu’il descendait a cet arret. Il partit en me baisant la main, puis, baluchon sur l’epaule, s’avanca en zigzaguant vers sa femme qui l’attendait sur le quai de la gare et l’etreignit tendrement.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Que du bonheur ce voyage dis moi !
Ca me rappelle un séjour en Pologne où les gens traversaient la rue de travers à 9h du matin... Non pas parce qu'ils avaient bu toute la nuit, mais simplement parce qu'ils avaient commencé leur journée !!
Allez, courage, bientôt ton premier rendez-vous avec les enfants !
Isa
jenny je suis sur que tu as adoré ton petit voyage en RER russe, je te connais, sinon voila courage ma belle
Enregistrer un commentaire