Lundi 17 septembre 2007, 15h55, Gare du Nord, fermeture automatique des portes du train Thalis qui m’emmènera jusqu'à Koln (Cologne, en Allemagne). Les portes de mes glandes lacrymales quant à elles ne se sont pas encore fermées. A travers le hublot de la porte je regarde le quai et le « cortège » (parents et amis) qui était venu m’accompagner jusqu’au train… Quitter les gens que l’on aime pendant plusieurs mois n’est pas une épreuve facile, d’où mes larmes… Mais derrière ces larmes, au fond de mon cœur se cache un immense bonheur, je sens que je vais vivre quelque chose d’extraordinaire, je pars sur les chemins de mes rêves et j’ai la chance d’emporter avec moi beaucoup d’amour et toute la force et le courage que m’ont transmis mes proches avant mon départ.
Pendant 4h, le train traversera donc, sous le ciel gris, la campagne française puis la Belgique, Bruxelles et ses maisons typiques en briques rouges.
19h47 : arrivée a Koln. Ma correspondance pour le train en direction de Moscou n’est que dans une heure. Je sors donc m’aérer un peu sur le parvis de la gare et tombe nez a nez avec une immense cathédrale triste et sombre. Je resterai ainsi a l’admirer pendant un long moment (a l’abri d’un grand parasol qui me protège des trombes d’eau que déverse le ciel) avant d’aller m’acheter quelques provisions pour les 34 heures de train qui m’attendent.
21h17 : montée dans le train couchette pour Moscou. Il n’y a que des filles dans mon wagon, a l’exception des deux « provodnist » (= « hôtesses masculins du train » russes et ne parlant pas un seul mot d’anglais, comme la plupart des autres personnes du wagon d’ailleurs !). Par chance, je partage mon « koupe » (= compartiment) avec une jeune moscovite de 20 ans, étudiante en 3eme année de journalisme a Moscou, qui parle très bien français (et revient d’ailleurs de trois semaines dans la région de Bordeaux). Cette jeune russe, Elena, me sera d’une grande aide pour communiquer puisqu’elle me servira « d’interprète » pendant ce voyage en train et m’apprendra quelques phrases salvatrices en russe !
Dans ma cabine se trouve également une jeune biélorusse de 26ans, Julie, qui vit et travaille à Minsk. Contrairement à toutes les personnes de ce wagon, elle parle très bien anglais ! Quelle chance j’ai eu de tomber sur ces deux filles ! Je dois avoir une bonne étoile qui veille sur moi…
Mardi 18 septembre, 4h du matin… passage de la frontière polonaise… contrôle des papiers ! Ajoutez a cela tous les réveils en sursaut lorsque le train freine brusquement ou qu’il en croise un autre, vous obtiendrez une nuit de sommeil très hachée !
09h00 : derrière la fenêtre : la campagne polonaise sous le soleil.
Je commence à trouver mes marques dans ce train ou tout le monde se promène en jogging ou pyjama et claquettes avec sa tasse de thé !
Apres le thé, nous parlons politique avec Elena et Julie. C’est assez amusant de voir ce qui arrive aux oreilles des étrangers concernant la politique de la France ; elles semblent bien connaître Sarkozy mais n’entendent apparemment pas que du bien sur lui et sa politique !
Julie me parle un peu de son pays (la Biélorussie) et de leur président qui s’est accapare le pouvoir depuis dix ans et refuse d’organiser des élections pour renouveler le gouvernement…
Quant a Elena, elle m’explique, entre autre, qu’en Russie les medias sont très controles par leur président (Vladimir Poutine), la télévision en particulier… la presse écrite par contre semble être un peu plus libre, grâce notamment a un milliardaire anti-poutine qui a beaucoup de pouvoir en Russie et a acheté plusieurs journaux et tente d’organiser une révolution contre le président (il a d’ailleurs été expulse de la Russie et vit maintenant a Londres).
14h : sortie de Pologne, contrôle des papiers. Long arrêt…
Quelques centaines de mètres plus loin, frontière de la bielorussie, contrôle des papiers, du visa de transit et des bagages. Long arrêt…
La température monte dans le wagon, le soleil tape sur la carlingue d’acier du train, il fait 29 degrés dans notre « chambre ».
Quelques centaines de mètres plus loin, arrêt dans un garage pour changer les « roues » car les rails biélorusses et russes sont plus écartes.
Quelques centaines de mètres plus loin, arrêt prolonge dans une gare.
Bilan : quand on voyage en train, mieux vaut ne pas être presse ! (Ça tombe bien, je ne le suis pas !) Les paysages défilent lentement, comme le minuscule filet d’eau du robinet des toilettes : la campagne, les champs de citrouilles, quelques forets de bouleaux, quelques petites maisons en bois fonce (ou briques blanches) avec toits de taule et portes et contour des fenêtres bleus cyans, des vieillards assis devant, une femme qui berce son enfant, un vieil homme qui longe les rails a vélo, une petite ville de temps en temps avec une gare ou le train se sent comme oblige de s’arrêter a chaque fois pendant de longs moments, alors que personne ne monte ni ne descend, a part ces femmes qui tentent de nous vendre a boire et a manger mais qui se font aussitôt poursuivre et évacuer.
Pendant 4h, le train traversera donc, sous le ciel gris, la campagne française puis la Belgique, Bruxelles et ses maisons typiques en briques rouges.
19h47 : arrivée a Koln. Ma correspondance pour le train en direction de Moscou n’est que dans une heure. Je sors donc m’aérer un peu sur le parvis de la gare et tombe nez a nez avec une immense cathédrale triste et sombre. Je resterai ainsi a l’admirer pendant un long moment (a l’abri d’un grand parasol qui me protège des trombes d’eau que déverse le ciel) avant d’aller m’acheter quelques provisions pour les 34 heures de train qui m’attendent.
21h17 : montée dans le train couchette pour Moscou. Il n’y a que des filles dans mon wagon, a l’exception des deux « provodnist » (= « hôtesses masculins du train » russes et ne parlant pas un seul mot d’anglais, comme la plupart des autres personnes du wagon d’ailleurs !). Par chance, je partage mon « koupe » (= compartiment) avec une jeune moscovite de 20 ans, étudiante en 3eme année de journalisme a Moscou, qui parle très bien français (et revient d’ailleurs de trois semaines dans la région de Bordeaux). Cette jeune russe, Elena, me sera d’une grande aide pour communiquer puisqu’elle me servira « d’interprète » pendant ce voyage en train et m’apprendra quelques phrases salvatrices en russe !
Dans ma cabine se trouve également une jeune biélorusse de 26ans, Julie, qui vit et travaille à Minsk. Contrairement à toutes les personnes de ce wagon, elle parle très bien anglais ! Quelle chance j’ai eu de tomber sur ces deux filles ! Je dois avoir une bonne étoile qui veille sur moi…
Mardi 18 septembre, 4h du matin… passage de la frontière polonaise… contrôle des papiers ! Ajoutez a cela tous les réveils en sursaut lorsque le train freine brusquement ou qu’il en croise un autre, vous obtiendrez une nuit de sommeil très hachée !
09h00 : derrière la fenêtre : la campagne polonaise sous le soleil.
Je commence à trouver mes marques dans ce train ou tout le monde se promène en jogging ou pyjama et claquettes avec sa tasse de thé !
Apres le thé, nous parlons politique avec Elena et Julie. C’est assez amusant de voir ce qui arrive aux oreilles des étrangers concernant la politique de la France ; elles semblent bien connaître Sarkozy mais n’entendent apparemment pas que du bien sur lui et sa politique !
Julie me parle un peu de son pays (la Biélorussie) et de leur président qui s’est accapare le pouvoir depuis dix ans et refuse d’organiser des élections pour renouveler le gouvernement…
Quant a Elena, elle m’explique, entre autre, qu’en Russie les medias sont très controles par leur président (Vladimir Poutine), la télévision en particulier… la presse écrite par contre semble être un peu plus libre, grâce notamment a un milliardaire anti-poutine qui a beaucoup de pouvoir en Russie et a acheté plusieurs journaux et tente d’organiser une révolution contre le président (il a d’ailleurs été expulse de la Russie et vit maintenant a Londres).
14h : sortie de Pologne, contrôle des papiers. Long arrêt…
Quelques centaines de mètres plus loin, frontière de la bielorussie, contrôle des papiers, du visa de transit et des bagages. Long arrêt…
La température monte dans le wagon, le soleil tape sur la carlingue d’acier du train, il fait 29 degrés dans notre « chambre ».
Quelques centaines de mètres plus loin, arrêt dans un garage pour changer les « roues » car les rails biélorusses et russes sont plus écartes.
Quelques centaines de mètres plus loin, arrêt prolonge dans une gare.
Bilan : quand on voyage en train, mieux vaut ne pas être presse ! (Ça tombe bien, je ne le suis pas !) Les paysages défilent lentement, comme le minuscule filet d’eau du robinet des toilettes : la campagne, les champs de citrouilles, quelques forets de bouleaux, quelques petites maisons en bois fonce (ou briques blanches) avec toits de taule et portes et contour des fenêtres bleus cyans, des vieillards assis devant, une femme qui berce son enfant, un vieil homme qui longe les rails a vélo, une petite ville de temps en temps avec une gare ou le train se sent comme oblige de s’arrêter a chaque fois pendant de longs moments, alors que personne ne monte ni ne descend, a part ces femmes qui tentent de nous vendre a boire et a manger mais qui se font aussitôt poursuivre et évacuer.
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